Les marchés financiers ont connu de graves turbulences ces dernières semaines en raison des craintes d’inflation, du resserrement des banques centrales et de la menace de récession dans plusieurs économies avancées. Dans ce contexte, certains secteurs sont à privilégier par rapport à d’autres pour limiter les pertes.
Les marchés traversent une période difficile. Et le pire est encore à venir. Les investisseurs se méfient toujours des mesures de la banque centrale. La hausse des taux d’intérêt par les banques centrales peut entraîner une récession économique. La guerre en Ukraine n’a fait qu’accroître la forte hausse des prix ces derniers mois, notamment pour les matières premières. Et les cours des actions ont chuté sur le marché boursier. Le CAC 40, l’indice phare de la place parisienne, a ainsi perdu plus de 15 % depuis janvier. La baisse est encore plus frappante outre-Atlantique pour l’indice S&P 500 (-18 %).
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De ce fait, il est important d’adapter votre portefeuille de titres financiers pour minimiser les risques de perte. En plus, pour éviter une exposition à une forte volatilité des prix et espérer des plus-values, voici les meilleurs secteurs dans lesquels investir.
Plan de l'article
L’or, une valeur anti-inflation fiable
Acheter de l’or papier ou de l’or physique sécurise une partie de votre épargne. Après une hausse spectaculaire à plus de 2 000 dollars l’once d’or en juillet 2020, le métal jaune a connu une baisse en novembre de la même année.
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En 2021, les analystes ont prédit que la tendance à la hausse se poursuivrait les années suivantes. Au premier trimestre 2022, son prix flirtait avec les 1 900 dollars. Et la quantité achetée a augmenté de 34 %. En septembre 2022, la valeur d’une once d’or est tombée en dessous de 1 700 dollars.
L’or est considéré comme la couverture idéale contre l’inflation. Son prix augmente lorsque les marchés boursiers baissent.
À la revente les plus-values sont imposées à 11 % et 17,2 % au titre des prélèvements sociaux. Une réduction de 5 % de cette taxe par an à partir de la troisième année de détention permet une exonération totale après 22 ans. Comme les crises économiques ont tendance à revenir de façon cyclique, on pourrait penser qu’un ou deux creux boursiers pourraient survenir durant ces périodes. Ainsi, cette réduction protège davantage votre épargne investie dans l’or.
L’immobilier locatif, un investissement indexé sur l’inflation
Une autre façon de protéger votre capital des mouvements inflationnistes consiste à investir dans l’immobilier. Les décisions locatives incluent les loyers indexés sur l’inflation notamment, l’Indice de Référence des Loyers (IRL) pour les programmes Pinel ou Loueur Meublé Non Professionnel (LMNP). Par conséquent, si le prix augmente, les propriétaires peuvent augmenter le loyer. C’est un point fort particulier de ce secteur.
Les matières premières
Dans le cas où l’inflation demeure structurellement élevée, le premier réflexe pour la compenser serait de privilégier les actifs réels, et plus particulièrement les matières premières. Etant donné que le marché se dirige probablement vers la stagflation, ils seraient encore à la hausse, malgré leur forte hausse ces dernières semaines.
Par rapport à leur aspect spéculatif, les matières premières seraient à terme les grandes bénéficiaires de la transition écologique :
- Premièrement, les énergies renouvelables nécessitent du cuivre et de l’acier.
- Deuxièmement, la fabrication des véhicules électriques et des batteries qui vont avec, nécessite du nickel, du cobalt et du lithium.
- Troisièmement, le réchauffement climatique affecte sérieusement les terres cultivables. Ce qui conduirait à une flambée des prix des matières agricoles peu connues du grand public comme la potasse et la phosphate.
Les entreprises du secteur médical
Parmi les marchés à privilégier, figure celui de la santé. Généralement, les valeurs pharmaceutiques sont considérées comme défensives, donc leurs performances financières sont moins affectées par la conjoncture économique, les besoins en soins sanitaires sont illimités. De plus, le secteur pharmaceutique souffre moins de la pression sur les marges que d’autres valeurs dites “défensives”, comme l’agroalimentaire et la grande distribution.
Pour finir, il est évident que les années 2020 seront marquées par l’inflation pendant un bon bout de temps. D’ailleurs, les banques centrales ont avoué leur erreur de jugement en pensant qu’elles pouvaient revenir au niveau pré-Covid. Il est clair que tout le monde assiste à un nouveau paradigme monétaire. La priorité des banques centrales étant de combattre l’inflation, incite les investisseurs à privilégier les secteurs moins exposés à l’inflation pour investir.